À l'été 2007, Manau chantait sur le plateau d'Intervilles le non-tube
Meuhnumental, composé spécialement pour l'occasion. S'il n'avait pas été évincé après ce grand moment de chanson française, le fleuron du rap celtique aurait pu entonner un tout autre refrain pour accompagner l'adaptation Wii d'
Intervilles :
"À veaumir" ou pourquoi pas
"Pis que pendre". Aucun dépréciatif ne semble en effet assez puissant pour qualifier l'imposture de ce produit dérivé, à peu près aussi ennuyeux que Philippe Candeloro dans le rôle de commentateur. Concrètement, il s'agit d'une compilation de mini-jeux calqués sur les épreuves de l'émission. Le quiz de la rue Meuh, la tournette et le Mur des Champions sont présents, accompagnés de vachettes méconnaissables. Durant ces épreuves, on se contente le plus souvent d'ébranler la
Wiimote dans tous les sens, mais on a également droit à des questions-réponses redondantes et à un ersatz injouable de
Monkey Ball, sans oublier les défis d'équilibre sur la
Wii Balance, intégrée à la va-vite pour encore moins de fun. L'ensemble est d'une rare mollesse, souvent longuet et particulièrement hideux. On n'est pas loin du pathétique lorsque la voix off égrène les scores en forçant l'accent du Sud-Ouest. Comble de la muflerie, ce
party game familial ne tolère que... deux joueurs maximum. Au bout du compte, on est très loin de la folie Intervilles, même si le titre essaie de prendre notre beaufitude par les sentiments avec quelques vidéos des plus beaux gadins, le fameux
Shanana au générique et le CV de la bovine Rosa, dite "notre Rosa nationale". Tous les moyens sont bons pour traire la vache à lait
Intervilles. Malheureusement, reproduire les costumes de pingouin en mousse ne suffit pas quand le jeu tout entier est en mousse.
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