Une dernière histoire réussie ?
Sorti il y a maintenant un an au Japon, The Last Story foule enfin nos terres Européennes avec l'envie de redonner un peu de vie à une Wii en fin de carrière. Il est vrai qu'avec un papa ayant créé Final Fantasy, Hironobu Sakaguchi, on peut s'attendre à du lourd. Le titre est d'ailleurs un hommage/synonyme à sa première saga. Verdict ...
Commençons par l'histoire. Assez classique, elle nous comptera (avec une voix off) l'ascension d'un groupe d'amis qui vont passer de simples mercenaires à sauveteurs du monde. On incarne Zael, jeune orphelin qui rêve de devenir chevalier. Mais de nombreuses épreuves l'attendent et le fait qu'il se voit attribuer un pouvoir ancien, la marque de l'Etranger, ne va pas arranger les choses... Le tout se situe sur l'île de Lazulis, dirigée par le Compte Arganan un poil trop ambitieux, qui a une jeune nièce, Callista, promise en mariage mais qui n'en a guère envie. Ajoutons que l'île est en paix depuis des décennies, et que la menace Gurak (le peuple méchant) est loin maintenant ... quoique.
Une histoire de base pas très recherchée, mais parsemée de trahisons et autres retournements de situation propre aux genres, avec les grosses ficelles pour émouvoir. Après tout, l'ami Sakaguchi n'est pas un novice en la matière. Quoi qu'il en soit, cette histoire a le mérite de se laisser suivre et nous permet de facilement nous accrocher aux personnages, chacun ayant son trait de caractère bien dessiné. Le fait que les dialogues entre les personnages soient si bien écrit accélère la chose aussi. En parlant de dialogue, sachez qu'ils sont tous en anglais sous titrés français, et il n'y a aucune option permettant de mettre les voix japonaises, tant pis pour les fans.
Qui dit RPG dit combat. Ici, exit le tour à tour, c'est un système de combat en temps réel qui attend Zael et ses amis. Ainsi, avant d’entamer la joute, on nous montre l'air de combat en vue du ciel, permettant de se faire sa petite stratégie dans la tête, aidé des commentaires de nos alliés. Une fois prêt, c'est le combat qui commence ! Point de sélection, Zael frappe automatiquement son adversaire quand on se dirige sur lui. Quant aux autres persos du groupe, ils font tout d'eux même, frappant l'ennemi ou lançant les sorts qu'ils souhaitent. Rassurez vous, on peut tout de même contrôler leurs actions, du moins choisir quel sort lancer et sur quel adversaire pour les mages, ainsi que quelle frappe pour les autres. C'est assez minces comme actions, mais l'IA est assez intelligente pour faire les bons choix.
J'en parlais plus haut, Zael possède le pouvoir de l'Etranger, et il est assez important en combat. En effet, en l'activant, il met en route le Magnétisme, pouvoir qui attire directement tous les adversaires sur lui, permettant aux autres persos d'attaquer comme bon leur semble.
Enfin, les combats peuvent être assez tactiques. Les persos peuvent se planquer contre un mur ou derrière une colonne. Zael possède en plus de son épée, une arbalète. Une fois planqué dos au mur ou accroupi, il peut glisser un oeil dehors et tiré à tout va en choisissant ses flèches. Ces phases d’arbalètes se font en camera sur l'épaule. "Regarder" avec son arbalète un ennemi permet de découvrir son point faible. Chose assez essentielle face aux immenses boss du jeu qui imposent une tactique qui leur est réservée pour pouvoir les vaincre.
Au final on se retrouve avec des combats super dynamiques, sans temps mort en plus, les persos pouvant mourir jusqu'à 5 fois avant de revenir à la sauvegarde automatique. Tantôt difficile, tantôt simple mais qui permette de monter en level assez rapidement. Un système de combat qui semble simple mais assez complet et bien pensé qui se découvre au fur et à mesure de l'avancement dans le scénario avec des tutos vidéos pas lourds du tout et animés d'artworks somptueux.
Parlons du lieu principal de l'aventure : L'île de Lazulis. En plus d'être le lieu central de l'histoire, elle accueille également de nombreuses quêtes annexes. C'est une grande ville, avec son château, ses différentes places, ses boutiques, ses habitants qui font qu'elle regorge de vie, et ses petits secrets. Quand un chapitre est fini, et avant de commencer le suivant, Zael aura le loisir de faire ce qu'il veut dans la ville. Améliorer son équipement, finir des quêtes annexes données par les habitants, refaire certains donjons, ect ... On a quartier libre en gros. Il peut même aller combattre dans l'immense arène de la ville et ainsi monter en niveau facilement et se faire de l'argent facile. Notez que c'est là les seuls moments du jeu où vous êtes lâché en niveau plus ou moins ouvert. Le reste du temps c'est dans des couloirs que vous avancerez, idéal pour afficher peu de choses à l’écran et ainsi booster les graphismes.
En parlant de design, les graphismes sont assez agréables. Très beau dans son ensemble, The Last Story souffre quand même de quelques petites tares qui ne gâchent pas le plaisir du jeu. Ainsi, les graphismes sont du style réalistes, choses assez risquées sur Wii. Du coup pour que ça passe, le jeu a une teinte de couleur variant entre le gris et le brun, le tout avec des effets de lumières allant du magnifique au loupé. C'est assez bizarre et ça peut faire mal aux yeux par moment. Le chara design est quant à lui un peu plus réussi. Pour les persos principaux en tout cas. Pour ceux qui aiment le look androgyne jap avec des cheveux en pique qui partent dans tous les sens, The Last Story est pour vous ! Les boss sont réussis quoi que un peu répétitif. Sans oublier le grand méchant qui a une tête de clone de Ganondorf. Et à trop vouloir faire de beau graphisme et en abusant d'effets de lumière, la technique en prend un coup. Les ralentissements ne se feront pas rares et la caméra peut se rendre capricieuse aussi. Coté musique, c'est du bon, avec le génialissime compositeur Nobuo Uematsu (Final Fantasy). Enfin, la mise en scène est elle excellente.
La durée de vie du sof n'est pas faramineuse, loin de là. Une vingtaine d'heures seulement pour finir l'aventure. Un peu plus si vous avez traîné pour les quêtes annexes. Mais ce n'est pas ces dernières qui allongent considérablement la durée de vie. Certaines étant clairement là pour faire durée le plaisir. De la chasse à la grenouille en passant par la recherche d'un chat ou la quête de la teinture indécente permettant d'habiller les persos dans leur plus simple appareil, ça ne vole pas très haut et c'est juste là pour faire passer le temps. Bon il est vrai que certaines nous récompensent avec des objets indispensables pour l'upgrade de notre équipement. Équipement qui peut être changé à tout instant, même en plein combat. Épée et armure peuvent être ainsi changées, upgradées et même teintes dans la couleur de notre choix.
Pour en revenir à la durée de vie, ce n'est pas son mode multi en ligne assez anecdotique et son new game + qui vont le sauver malheureusement, mais l'effort est là, c'est déjà ça.
"Cette histoire a le mérite de se laisser suivre et nous permet de facilement nous accrocher aux personnages"
Commençons par l'histoire. Assez classique, elle nous comptera (avec une voix off) l'ascension d'un groupe d'amis qui vont passer de simples mercenaires à sauveteurs du monde. On incarne Zael, jeune orphelin qui rêve de devenir chevalier. Mais de nombreuses épreuves l'attendent et le fait qu'il se voit attribuer un pouvoir ancien, la marque de l'Etranger, ne va pas arranger les choses... Le tout se situe sur l'île de Lazulis, dirigée par le Compte Arganan un poil trop ambitieux, qui a une jeune nièce, Callista, promise en mariage mais qui n'en a guère envie. Ajoutons que l'île est en paix depuis des décennies, et que la menace Gurak (le peuple méchant) est loin maintenant ... quoique.
Une histoire de base pas très recherchée, mais parsemée de trahisons et autres retournements de situation propre aux genres, avec les grosses ficelles pour émouvoir. Après tout, l'ami Sakaguchi n'est pas un novice en la matière. Quoi qu'il en soit, cette histoire a le mérite de se laisser suivre et nous permet de facilement nous accrocher aux personnages, chacun ayant son trait de caractère bien dessiné. Le fait que les dialogues entre les personnages soient si bien écrit accélère la chose aussi. En parlant de dialogue, sachez qu'ils sont tous en anglais sous titrés français, et il n'y a aucune option permettant de mettre les voix japonaises, tant pis pour les fans.
"des combats super dynamiques, sans temps mort"
J'en parlais plus haut, Zael possède le pouvoir de l'Etranger, et il est assez important en combat. En effet, en l'activant, il met en route le Magnétisme, pouvoir qui attire directement tous les adversaires sur lui, permettant aux autres persos d'attaquer comme bon leur semble.
Enfin, les combats peuvent être assez tactiques. Les persos peuvent se planquer contre un mur ou derrière une colonne. Zael possède en plus de son épée, une arbalète. Une fois planqué dos au mur ou accroupi, il peut glisser un oeil dehors et tiré à tout va en choisissant ses flèches. Ces phases d’arbalètes se font en camera sur l'épaule. "Regarder" avec son arbalète un ennemi permet de découvrir son point faible. Chose assez essentielle face aux immenses boss du jeu qui imposent une tactique qui leur est réservée pour pouvoir les vaincre.
Au final on se retrouve avec des combats super dynamiques, sans temps mort en plus, les persos pouvant mourir jusqu'à 5 fois avant de revenir à la sauvegarde automatique. Tantôt difficile, tantôt simple mais qui permette de monter en level assez rapidement. Un système de combat qui semble simple mais assez complet et bien pensé qui se découvre au fur et à mesure de l'avancement dans le scénario avec des tutos vidéos pas lourds du tout et animés d'artworks somptueux.
Parlons du lieu principal de l'aventure : L'île de Lazulis. En plus d'être le lieu central de l'histoire, elle accueille également de nombreuses quêtes annexes. C'est une grande ville, avec son château, ses différentes places, ses boutiques, ses habitants qui font qu'elle regorge de vie, et ses petits secrets. Quand un chapitre est fini, et avant de commencer le suivant, Zael aura le loisir de faire ce qu'il veut dans la ville. Améliorer son équipement, finir des quêtes annexes données par les habitants, refaire certains donjons, ect ... On a quartier libre en gros. Il peut même aller combattre dans l'immense arène de la ville et ainsi monter en niveau facilement et se faire de l'argent facile. Notez que c'est là les seuls moments du jeu où vous êtes lâché en niveau plus ou moins ouvert. Le reste du temps c'est dans des couloirs que vous avancerez, idéal pour afficher peu de choses à l’écran et ainsi booster les graphismes.
"C'est assez bizarre et ça peut faire mal au yeux par moment"
"Une vingtaine d'heure seulement pour finir l'aventure"
La durée de vie du sof n'est pas faramineuse, loin de là. Une vingtaine d'heures seulement pour finir l'aventure. Un peu plus si vous avez traîné pour les quêtes annexes. Mais ce n'est pas ces dernières qui allongent considérablement la durée de vie. Certaines étant clairement là pour faire durée le plaisir. De la chasse à la grenouille en passant par la recherche d'un chat ou la quête de la teinture indécente permettant d'habiller les persos dans leur plus simple appareil, ça ne vole pas très haut et c'est juste là pour faire passer le temps. Bon il est vrai que certaines nous récompensent avec des objets indispensables pour l'upgrade de notre équipement. Équipement qui peut être changé à tout instant, même en plein combat. Épée et armure peuvent être ainsi changées, upgradées et même teintes dans la couleur de notre choix.
Pour en revenir à la durée de vie, ce n'est pas son mode multi en ligne assez anecdotique et son new game + qui vont le sauver malheureusement, mais l'effort est là, c'est déjà ça.
Conclusion
The Last Story partait avec les meilleures intentions du monde, porté par un géniteur de renom. Même s'il accumule les erreurs, surtout niveau technique et durée de vie, il reste bien plus ambitieux que la plupart des RPG sortis ces dernières années. Mais reste en dessous d'un Xenoblade Chronicles indétrônable. Sakaguchi rate l'exploit de refaire le succès de Final Fantasy mais souffle un vent de nouveauté et de modernité au RPG japonais. A n'en pas douter qu'il ne va pas en rester là ...
On aime :
On aime :
- Des combats prenants et rythmés
- Système de combat simple et instinctif.
- Des dialogues de qualité
- Mise en scène excellente
- De beaux graphismes ...
On aime pas :
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire