Editeur: Capcom Développeur: Capcom Plateformes: Wii. Date de sortie: 29/06/2007. Genre: Survival Horror Site officiel Version testée: Version complète |
Le pitch: Le Président des USA vous envoie sauver sa fille, kidnappée dans un bled perdu de l'Europe profonde. Je connais le gaillard: à la moindre contrariété, il est capable de vitrifier la moitié du continent. Donc, je me lance, même s'il faudra m'expliquer où sont passés la CIA et le FBI...
Je ne connais pas trop le monde de Resident Evil, mais pour une fois qu'un jeu un peu prometteur atterrit dans les bacs Wii, ça serait dommage de rater ça.
0:01 "Resident Evil 4", gronde un voix risible. Même chez Troma, ils ne tombent pas si bas dans le ridicule! "Les propos et scènes contenues dans ce jeu peuvent choquer, bla bla bla". Ca fait tout drôle de voir enfin la Wii s'adresser aux adultes.
0:02 Introduction: une conversation dans une bagnole. Ne connaissant rien à l'univers R.E., son sens m'échappe quelque peu, et mes pensées s'évadent brièvement vers des sujets plus porteurs (dans le désordre, l'opportunité d'investir dans un lance-missile USB, Heather Graham et l'affligeante médiocrité du dernier Queens of the Stone Age).
0:05 Bleeuuuargh! C'est moche! Survival Horror, en effet: je vais devoir survivre à l'horreur graphique qui s'affiche sur mon poste full HD (entièrement financé, je tiens à le préciser, par la stupidité sans bornes du joueur de poker américain moyen). Ca fait trois mois que ma Wii était éteinte, je pense que mes rétines se sont habituées à la débaûche d'effets et textures haute définition. Le retour en arrière est douloureux.
0:07 Les contrôles semblent simples. Le Nunchuk pour marcher et courir, la Wiimote pour viser et tirer. Un geste brusque pour donner un coup de couteau.
0:09 Quand un premier homme des bois s'approche de moi, une hache à la main en me traitant de 'Cabron!', c'est mauvais signe... Deux coups de pistolet le calment.
0:15 Je visite une baraque, et je dois avouer que l'ambiance sonore est réussie et bien flippante. 3 autochtones me donnent un peu de fil à retordre, surtout que j'essaie d'économiser les munitions. Pas toujours facile de placer des coups de couteau, on est vite encerclé. La musique stressante s'arrête (un peu brusquement): plus d'ennemis en vue.
0:17 En pleine nature, je peux ramasser... une 'Herbe Verte'. Ok, super. Je tombe sur une machine à écrire, me permettant de sauver.
0:19 Je découvre un chien pris dans un piège à loup. Je peux le libérer en appuyant sur A, mais, laissant parler mon coeur, je lui tire dessus: il s'enfuit. Je lui cours après, mais CLAC!! Comme un abruti, je me fais prendre à ce même piège! Ma propre débilité me fait sourire. Par contre, ma jauge d'energie a morflé: je recharge la partie.
0:21 A contrecoeur, je libère le pauvre chien: ça me sera peut-être utile plus tard.
0:24 Un mec me gueule dessus en argot espagnol, mais je ne le vois pas!! Stressant! Je cours dans tous les sens... CLAC!!! Un autre piège à loup... Grmph.. Les contrôles sont assez intuitifs, mais quand il s'agit de se retourner rapidement, c'est aussi maniable qu'une péniche.
0:26 Ah aaaah! Juste à temps, je repère des cordes tendues, reliées à des charges explosives. J'explose tout le bazar, de loin, à coup de pistolet.
0:29 Dans une remise, une femme morte, clouée au mur par une fourche. Laissez-moi vérifier, ... non, ce n'est pas la princesse Peach. Dommage. J'ai encore du mal à me faire au cocktail Wii + Gore, mais c'est rafraîchissant.
0:31 Je tue un fermier armé d'une fourche, et je ramasse 20 balles. Qu'est-ce qu'il fout avec des munitions, s'il n'a qu'une fourche?
0:33 Par inadvertance, je donne un coup de couteau dans une caisse: elle casse! Et j'y trouve 700 Ptas (prononcez pesetas, pas pétasse, merci). Intéressant, j'ai sûrement raté plein de bonus: je fais demi-tour!
0:39 En effet, je ramasse 4400 Ptas et 2 plantes vertes (premiers soins)... Je vois aussi un objet qui brûle dans un feu ouvert, mais je ne sais pas quoi faire pour le récupérer.
0:42 Arrivé devant un porte en métal, je reçois un coup de fil: 'To help you, I will send you a game manual'. En effet, je reçois la liste des contrôles. Instructif, certes, mais ça nuit tellement à la crédibilité de l'ambiance...
0:44 Je peux observer, au loin, un village peuplé d'autochtones dont le vocabulaire se résume à 'Mierda' et 'Cabron!'. J'ai essayé, pas moyen de se la jouer 'Infiltration', va falloir bourrer dans le tas.
0:47 Ils arrivent de tous les côtés. Les dommages sont superbement localisés: un tir dans le genou, l'ennemi tombe; dans le bras, il lâche son arme; en plaine tête, cela donne un geyser de sang que ne renierait pas Tarantino!
0:51 Acculé dans un coin, après un combat homérique, je suis débordé, à court de munition, quand soudain, une cloche sonne!! Tous les ennemis lâchent leur arme, et tournent les talons: ouuuufff! J'ai vraiment pris mon pied!
0:52 Meilleure entrée cette semaine dans le top 50 des monologues les plus affligeants du jeu video: 'Where's everyone going? Bingo?' Arf.
0:53 Je consulte la carte: tous les chemins, points de sauvegardes, missions annexes sont automatiquement indiqués, MEME POUR LES NIVEAUX A VENIR!! Pourquoi, mon dieu, pourquoi? Les joueurs sont-ils devenus incapables de chercher par eux-mêmes? Cessez de nous prémâcher tout le boulot! (j'aimerais tant pouvoir ressortir mes feuilles quadrillées, et dessiner moi-même les niveaux avec amour, comme au bon vieux temps... Eye of the Beholder 4, anyone?)
1:00 Durant les minutes qui suivront, je prendrai le temps d'examiner soigneusement les recoins de ce village. Je ramasse des plantes vertes, jaunes et rouges, qu'on peut combiner pour offrir des effets puissants. Je trouve aussi un fusil à pompe, dont l'efficacité sur une poule est dévastatrice. Enfin, j'essaie une grenade incendiaire sur une botte de foin, et l'effet est très décevant. J'imagine que toutes ces bonnes munitions m'auraient été autrement utiles plus tard... Soit. Ma curiosité me perdra.
Est-ce que je vais continuer à jouer: oui, sans aucun doute. Dans le noir, après minuit, quand femme et enfant sont au lit...
Pourquoi? L'ambiance fonctionne à merveille, et malgré l'aspect graphique rebutant (seulement pour les heureux possesseurs de HDTV), on est rapidement plongé dans un monde glaçant mais crédible. Il y a certes des problèmes (contrôles pas évidents, par exemple), mais on devine rapidement qu'on va prendre du plaisir à se faire peur.
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