| Editeur: Codemasters Développeur: Codemasters Plateformes: XBOX360, PS3, DS, PC. Date de sortie: 29/05/2008. Genre: Jeu de bagnoles multi-tâches. Site Officiel. Version testée: Version complète XBOX 360.
|
|
|
Le pitch: Bon, on va pas trop s'exciter sur le scénar', c'est un jeu de caisses, ok?
Commencez en bas de l'échelle pour arriver en haut, si ça vous chante.
Le contexte: Stuntman Ignition, Colin Mc Rae: Dirt, Burnout Paradise, Mario Kart Wii. Avec celui-ci, ça va faire mon 5 racing game que je commente ici... Et on ne va pas se mentir, je sens que ça va pas être facile de vous tenir en haleine,
public exigeant et connaisseur, alors que, grosso modo, je vais tourner en rond
comme un abruti pendant une heure.
Alors voilà ce qu'on va faire. Je vous expédie la conclusion en 5 minutes chrono, douche et préliminaires compris, et puis, histoire de ne pas trop vous flouer sur le contenu, je vous offre, non pas un, non pas deux, Madame, mais TROIS billets culture, c'est gratuit, c'est pour moi, ça fait plaisir.
0:01 J'insère le disque dans ma XBOX360...
1:00 ...ouf. J'ai bien roulé!
Vais-je continuer à y jouer? Non
Pourquoi? Grid se positionne difficilement entre arcade et simulation: les circuits et voitures se veulent réalistes, les épreuves proposées et le modèle financier du mode carrière se prennent au sérieux, mais une fois sur la piste, c'est un peu le bordel: aucun réglage possible, courses trop courtes et ultra-bourrines. Il y a des épreuves de stock-car, mais honnêtement, il n'y a pas trop de différences avec les courses régulières. Les monoplaces collent au circuit comme des Scalextric, et par respect envers les développeurs et leurs familles, je préfère taire ce que je pense des compétitions de drift. Le mode online fonctionne bien, mais est un peu vide de contenu.
Evoquons finalement la méga-trouvaille révolutionnaire qui va tout changer. Les flashbacks vous permettent de revenir en arrière de quelques secondes, à la Prince of Persia, pour retenter un virage délicat ou un dépassement foireux qui s'est terminé Distel-style. Si votre truc dans la vie, c'est d'abuser des aimbots dans Counter-strike, de faire péter les cheat-codes God of War au moindre boss un peu nerveux, et de faucher en cachette les biftons de Monopoly quand votre petite nièce commence à vous dominer, alors c'est sûr, les flashbacks de GRID vont être votre came. Mais sinon, soyons clairs: c'est de la putain de triche pure et simple, et à chaque flashback que vous enclenchez, une partie de la dignité qui vous reste part en fumée. A vous de voir.
Retenons cependant quelque chose de positif: grâce à GRID, j'ai pu me rendre compte que le tracé des 24h du Mans était probablement aussi chiant qu'un dîner en tête à tête avec Brigitte Bardot période XXI siècle. A moins de prendre des cuisses de grenouille en entrée, puis un demi-homard (en insistant bien pour que la bête soit coupée vivante avant la cuisson. C'est plus savoureux).
Ca, c'est fait. Je vous ai fait économiser 65€, donc pourquoi ne pas tout claquer comme un perdu en DVD, BD et séances de ciné, mmmh?
Le film qui plombe l'ambiance: "Le scaphandre et le Papillon".
Etant généralement d'un hermétisme robuste aux films dramatiques français, ne me demandez pas comment j'en suis arrivé à me captiver pour cette histoire réelle et tragique d'un homme frappé, suite à un accident cérébral, du locked-in syndrome, une affection rarissime se traduisant par une paralysie totale à l'exception des paupières. Filmé quasi-totalement en vue subjective à travers les yeux du patient, avec une voix-off exprimant ses pensées, le film raconte la terrifiante prise de conscience de son état, puis les efforts immenses pour 'dicter' un livre, lettre par lettre, en clignant la paupière au bon moment alors qu'une infirmière récite un alphabet optimisé: ESARINTULOMDPCFBVHGJQZYXKW. Le livre a vu le jour, peu avant la mort du patient. Imaginez le travail.
Alors bien entendu, c'est légèrement moins rigolard que la Grande Vadrouille, et un peu moins rythmé qu'un Indiana Jones.
Mais ce film est une petite merveille, qui nous ramène à l'essentiel, et qui apporte un éclairage complètement dérisoire à nos petits tracas quotidiens. Seul bémol, soyez prévenus: à chaque début de commencement de migraine, vous allez désormais flipper votre race!
La série idéale pour reprendre des couleurs: "How I met your mother".
Ayant consommé tardivement les 10 saisons de
Friends en moins d'un an, c'est avec grand plaisir que je vous présente la sitcom qui parvient à faire mieux sur le même thème de la bande d'amis post-adolescents New-Yorkais empêtrés dans les dilemmes sentimentaux, le tout sur fond de rires préenregistrés, mais les répliques font tellement mouche que ça passe comme dans du beurre.
Le casting?
Ted et
Robin, le couple inévitable qui ne parvient pas à se déclarer, et sur qui on a envie de gueuler '
Putain, mais SORS AVEC!!' à chaque épisode;
Marshall et
Lily, le couple de toujours, casanier mais tétanisé à l'idée de s'engager pour de bon; et enfin,
Barney, le célibataire endurci, macho, tombeur, prêt à vendre un rein pour un beau petit cul... mais pas le sien.
Rien de radicalement original, mais la série se démarque par la qualité de son écriture, multipliant les flash-backs, les histoires parallèles, et proposant des dialogues savoureux, surtout si on profite de la version originale.
Mention spéciale, aussi, pour
Alyson Hannigan, qui réussit l'improbable tour de force d'être à la fois rousse, plate, mais bien excitante. J'aurais jamais cru ça possible.
Les
saisons I et II sont disponibles en DVD zone 2, et cette dernière est également diffusée pour le moment sur Be TV (notre Canal+ belge). La saison III est terminée aux States, et il y aura au minimum une 4 saison. Que du bonheur!
La BD qui ne paie pas de mine: "Spirou, le journal d'un ingénu"
J'aime pas Tintin, j'aime pas Jacques Brel, j'aime pas Adamo, j'aime pas Annie Cordy, j'aime pas les moules... et je n'aimais pas Spirou. Pour un belge, ça la fout mal, rejeter d'emblée les 5 piliers historiques de notre identité nationale.
Cependant, en ce qui concerne Spirou, nombre de critiques très favorables étant arrivées jusqu'à mes pavillons surdimensionnés, j'ai acquis par curiosité le Journal d'un ingénu. Grand bien m'en a pris.
Le propos de ce livre est de nous replacer à l'entrée de Spirou dans l'âge adulte, à l'aube de la deuxième guerre mondiale, et d'apporter nombre d'éclaircissements sur Spirou et son entourage: d'où vient Fantasio? Pourquoi cet accoutrement de groom? Spirou est-il réellement asexué? Pourquoi Spip pense-t'il?
Tout au long d'un récit enlevé et au ton nettement moins ennuyeux que la moyenne de la série, ces révélations nous seront proposées, non sans humour. Sous la plume originale d'Emile Bravo, Spirou est très naïf et peu assuré, il draguouille, boit des pintes, et il est même sur le point d'empêcher la guerre... mais cette grosse andouille de Fantasio va tout faire foirer.
Cet album one-shot est une très bonne surprise, à découvrir même sans être fan.