La reproduction de la cathédrale de Manchester comme terrain de bataille dans le jeu "Resistance : Fall of Man" paru au moment de la sortie de la dernière console de Sony, la Playstation 3, n'est pas du goût de l'Eglise anglicane.
L'Eglise menaçant Sony de poursuites judiciaires, demande déjà à la firme japonaise :
- des excuses pour avoir utiliser la cathédrale,
- le retrait du jeu du commerce ou des modifications du passage de la cathédrale,
- une donation substantielle prise sur les profits du jeu et destinée au département éducatif de la cathédrale,
- et le support de Sony aux association de lutte contre le crime .
Selon les déclarations de l'évêque de Manchester, le problème se situe sur le terrain moral. En effet, celui-ci a pu déclaré "Qu'une société multinationale recréée une version photo-réaliste de l'une de nos grandes cathédrales et encourage les gens à y livrer des fusillades est littéralement incroyable et hautement irresponsable" et d'ajouter "Nous sommes choqués qu'un lieu de savoir, de prière et de patrimoine soit présenté à la jeunesse comme un endroit où des armes à feu peuvent être utilisées, a ajouté le révérend Rogers Govender. C'est très important. Pour beaucoup de jeunes, ces jeux offrent une réalité différente et voir des fusils dans la Cathédrale de Manchester n'est pas le genre de connexion que nous voulons faire." Le fait de représenter un lieu saint dans un jeu violent serait donc un "sacrilège".
Le terrain moral semble encore être la seule explication de cette polémique au regard de l'intervention de l'association anglaise "Mothers against Violence" qui déplore le fait que l'action se passe dans la cathédrale d'une ville agitée fréquemment par la violence réelle et mortelle de ses quartiers.
Car sur le terrain juridique, il semble que Sony, qui déclare en outre avoir eu toutes les autorisations nécessaires, soit dans son droit.
En droit de la propriété intellectuelle, le propriétaire actuel de la cathédrale ne détient aucun droit d'auteur susceptible d'avoir été violé par la reproduction du bâtiment dans le jeu. Car comme en droit français, le droit d'auteur anglais, le copyright, a comme durée 70 ans après la mort de l'auteur. On se doute qu'en l'espèce, les 70 ans post mortem sont largement dépassés.
Reste alors à se tourner vers le droit des biens. En droit français, la jurisprudence a pendant longtemps fait preuve de souplesse sur la question de l'exploitation de l'image d'un bien. En mai 2004, un revirement met fin à cette interprétation en précisant que le "le propriétaire d’une chose ne dispose pas d’un droit exclusif sur l’image de celle-ci, mais peut toutefois s’opposer à l’utilisation de cette image par un tiers, lorsqu’elle lui cause un trouble anormal." Et ce trouble est d'autant plus difficile à définir lorsque le bâtiment concerné est un bâtiment accessible au public. L'anormalité du trouble pourrait-elle alors être une atteinte à la sensibilité ?
Selon le juriste anglais Alex Chapman, il faut se rendre à l'évidence : "Le fait est que l'image des bâtiments architecturaux les plus en vue sont souvent reproduits dans les jeux vidéo et les films, et la justice a pris pour habitude de donner raison à ceux qui les utilisent. Il font partie du paysage et les industries du cinéma et du jeu vidéo ont la décence de toujours demander la permission aux responsables de ces monuments avant de les faire figurer dans leurs oeuvres. Dans le cas de Resistance, ce serait sans doute la même chose aux yeux de la loi. [...] De mon point de vue, l'Eglise aurait bien du mal à poursuivre Sony sur ces motifs".
Reste que l'affaire, prise au sérieux, a déjà fait l'objet d'un reportage de la BBC et la polémique ne cesse d'enfler.
L'Eglise menaçant Sony de poursuites judiciaires, demande déjà à la firme japonaise :
- des excuses pour avoir utiliser la cathédrale,
- le retrait du jeu du commerce ou des modifications du passage de la cathédrale,
- une donation substantielle prise sur les profits du jeu et destinée au département éducatif de la cathédrale,
- et le support de Sony aux association de lutte contre le crime .
Selon les déclarations de l'évêque de Manchester, le problème se situe sur le terrain moral. En effet, celui-ci a pu déclaré "Qu'une société multinationale recréée une version photo-réaliste de l'une de nos grandes cathédrales et encourage les gens à y livrer des fusillades est littéralement incroyable et hautement irresponsable" et d'ajouter "Nous sommes choqués qu'un lieu de savoir, de prière et de patrimoine soit présenté à la jeunesse comme un endroit où des armes à feu peuvent être utilisées, a ajouté le révérend Rogers Govender. C'est très important. Pour beaucoup de jeunes, ces jeux offrent une réalité différente et voir des fusils dans la Cathédrale de Manchester n'est pas le genre de connexion que nous voulons faire." Le fait de représenter un lieu saint dans un jeu violent serait donc un "sacrilège".
Le terrain moral semble encore être la seule explication de cette polémique au regard de l'intervention de l'association anglaise "Mothers against Violence" qui déplore le fait que l'action se passe dans la cathédrale d'une ville agitée fréquemment par la violence réelle et mortelle de ses quartiers.
Car sur le terrain juridique, il semble que Sony, qui déclare en outre avoir eu toutes les autorisations nécessaires, soit dans son droit.
En droit de la propriété intellectuelle, le propriétaire actuel de la cathédrale ne détient aucun droit d'auteur susceptible d'avoir été violé par la reproduction du bâtiment dans le jeu. Car comme en droit français, le droit d'auteur anglais, le copyright, a comme durée 70 ans après la mort de l'auteur. On se doute qu'en l'espèce, les 70 ans post mortem sont largement dépassés.
Reste alors à se tourner vers le droit des biens. En droit français, la jurisprudence a pendant longtemps fait preuve de souplesse sur la question de l'exploitation de l'image d'un bien. En mai 2004, un revirement met fin à cette interprétation en précisant que le "le propriétaire d’une chose ne dispose pas d’un droit exclusif sur l’image de celle-ci, mais peut toutefois s’opposer à l’utilisation de cette image par un tiers, lorsqu’elle lui cause un trouble anormal." Et ce trouble est d'autant plus difficile à définir lorsque le bâtiment concerné est un bâtiment accessible au public. L'anormalité du trouble pourrait-elle alors être une atteinte à la sensibilité ?
Selon le juriste anglais Alex Chapman, il faut se rendre à l'évidence : "Le fait est que l'image des bâtiments architecturaux les plus en vue sont souvent reproduits dans les jeux vidéo et les films, et la justice a pris pour habitude de donner raison à ceux qui les utilisent. Il font partie du paysage et les industries du cinéma et du jeu vidéo ont la décence de toujours demander la permission aux responsables de ces monuments avant de les faire figurer dans leurs oeuvres. Dans le cas de Resistance, ce serait sans doute la même chose aux yeux de la loi. [...] De mon point de vue, l'Eglise aurait bien du mal à poursuivre Sony sur ces motifs".
Reste que l'affaire, prise au sérieux, a déjà fait l'objet d'un reportage de la BBC et la polémique ne cesse d'enfler.
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