Editeur: Ubisoft Développeur: Ubisoft Montréal Plateformes: PS3, XBOX 360. Date de sortie: 16/11/2007. Genre: GTA historique avec des bouts de Hitman. Site officiel Version testée: Version complète PS3. | |
Le contexte: Rarement, voire jamais à ma connaissance, un jeu n'a abordé le thème sensible des Croisades. Assassin's Creed présente en outre les choses sous l'angle d'une 'guilde' d'assassins, ce qui peut éventuellement donner un scénario à la hauteur des graphismes qui, à ce qu'on a vu dans les previews, semblent impressionnants. Bon, là, je fais de ma gueule, mais les Croisades, j'y connais absolument que dalle, alors hop, petite séance de rattrapage... Voilà, j'ai tout pigé! Saladin, malgré un patronyme évoquant plus une composition laitue-carottes Bonduelle qu'un chef de guerre musulman, vient de reconquérir Jérusalem. De son côté, Richard Coeur-de-Lion, malgré un surnom fleurant bon le mauvais camembert industriel, est peu emballé par la situation, et s'apprête à lui assaisonner la gueule à coup d'épée à deux mains, fauchant au passage tout infidèle dans le chemin. En gros, à l'époque déjà, tous les grands groupes religieux se mettaient sur la tronche pour des prétextes futiles. On n'a décidément rien inventé.
0:05 Loooongue installation du jeu... 'Ce jeu est inspiré de faits et personnages ayant existé. Ce jeu a été développé par une équipe (...) de cultures et croyances diverses'. Ils marchent sur des oeufs, chez Ubi!
0:06 Cinématique d'intro: une pendaison se prépare, mais notre bon assassin intervient, dégomme le bourreau à l'aide d'une lame dans sa manche. A un moment, on voit en surimpression une molécule chimique du genre de celles qui dépassent mon entendement (typiquement, là, je vois juste deux extraterrestres qui me fixent avec leurs grands yeux tristes. En-dessous, on explique leur mode de reproduction, qui semble dégager du Chlore. Ma compréhension de la chimie s'arrête là). Par instants, aussi, l'image se brouille, comme si une caméra déconnait. C'est bizarre, tout ça, au XII Siècle. Anachronisme voulu ou pas?
0:09 Après une courte séance injouable et bizarre où toutes les commandes défilent beaucoup trop vite que pour les retenir, je me réveille... sur une table d'opération. Dans un gratte-ciel moderne, avec des laptops! Soit nos amis d'Ubi Montréal ont fumé le linoléum, soit ce jeu commence avec un twist scénaristique d'envergure.
0:12 Twist!! Vous êtes un barman détenu de force pour une expérience scientifique. En effet, il paraît qu'en étudiant les gênes d'une personne, on peut non seulement récupérer ses souvenirs mais aussi ceux de ses ancêtres. Et il se fait que notre barman a un ancêtre, Altaïr, qui était assassin au XII Siècle. Pourquoi veut-on récupérer ses souvenirs? Mystère...
0:21 S'ensuivent, durant 10 minutes, une série de tutorials dans un environnement cybernético-nuageux (ben ouais) où on apprend notamment à se déplacer sans bousculer les passantes avec un vase sur la tête (c'est utile, ça?) ou encore comment se planquer dans un refuge pour éviter les gardes. Ok, chuis prêt!
0:23 Première mission, avec 2 acolytes, dans le temple de Salomon. On va tenter de chouraver le Trésor des Templiers (ouais, ça commence fort). Mais avant tout, ils commencent par me rappeler les trois commandements du crédo de l'assassin (Kill! Kill! Kill! , non? Bon):
- ne jamais tuer d'innocent,
- agir avec discrétion,
- ne jamais compromettre la fraternité.
Ca roule!
0:25 Ca commence bien. Je dérouille un innocent, c'était trop tentant, et je me fais déjà engueuler par les deux rabat-joies. Je les buterais bien aussi, histoire d'avoir les coudées franches, mais 2/3 de crédo bousillés en 2 minutes, c'est peut-être pas une super idée.
0:27 Le chef des Templiers, Robert De Sablé, apparaît au loin. Malgré un nom qui sonne comme un biscuit sec néerlandophone, il est l'ennemi numéro 1 de notre guilde. Mes acolytes, toujours fortiches pour se planquer dans un coin, me déconseillent d'attaquer, mais on y va quand même. L'assaut foire lamentablement, mes frères meurent, et je m'enfuis automatiquement, sans le trésor ni avoir touché 'le Biscuit'. Super.
0:34 J'arrive ensuite dans la ville de Masyaf, le havre des assassins. Et là, c'est la toute grosse claque dans la gueule! C'est simplement la ville la plus belle, la plus crédible de l'histoire du jeu vidéo! Masyaf est construite à flanc de colline, et les routes escarpées sont magnifiques. La ville grouille de passants, et toutes les 100 ou 200 maisons qui la composent sont uniques et reconnaissables. Je me balade pendant 5 minutes, le temps de piger où je dois aller, et je n'ai jamais rencontré deux textures identiques. C'est somptueux! Evidemment, c'est très exigeant pour le hardware, et la fluidité est un peu moins bonne qu'avec Ratchet, par exemple. Mais c'est parfaitement jouable, sans aucun problème.
0:40 Je dois me rendre en haut de la forteresse, rencontrer Al Mualim, mon boss. Il m'attend dans la bibliothèque du château (qui est, elle aussi, criante de vérité). Je me fais engueuler pour avoir fait foirer le vol du Trésor et l'assassinat de Robert De Sablé. Heureusement, un de mes acolytes a survécu et a réussi à voler ce Trésor! En résumé, je suis une grosse merde incompétente, et je vais devoir gravir tous les échelons à nouveau (on me retire mes armes et ma barre de vie descend solidement). Hu-mi-lié!
0:50 Bien entendu, les Templiers sont un peu colère après ce vol, et ils viennent tout péter à Masyaf. Dans les rues, c'est vraiment 'panique au village!', les civils cavalent dans tous les sens, apeurés, alors que je tente de repousser les Templiers.
0:54 Malgré mes efforts, les Templiers sont au pied de la forteresse. Al Mualim, mon chef, m'ordonne, pour faire diversion, de m'installer sur une planche en haut d'une tour. Il prétend à Robert De Sablé que ses hommes n'ont pas peur de mourir, et me dit de m'élancer! Ouais mais non, j'ai un peu la trouille, tout de même!
0:56 Bon, ce n'est qu'un jeu, je m'élance! Je vooooole! Et paf!! On avait disposé des bottes de paille pour faire croire à un sacrifice! Le plan est le suivant: les Templiers me croient mort, donc je peux escalader la falaise, jusqu'à un refuge rempli de troncs d'arbre attachés. Si je romps l'attache, ces rondins vont écraser l'armée de Robert!
1:02 Bon, l'escalade, c'est pas évident, et je crève deux, trois fois dans le fossé. Mais j'arrive enfin en haut, et je libère les troncs, qui fauchent une bonne partie de l'armée des Templiers, qui fuit! Ca devrait me faire remonter dans l'estime de mon boss...
Vais-je continuer à y jouer? Oui.
Pourquoi? Si la petite ville de Masyaf est déjà impressionnante, je me réjouis de voir ce que donneront Damas et Jérusalem. J'ai le sentiment d'avoir à peine effleuré le contenu du jeu, mais le scénario semble très solide, avec l'intrigue au XII siècle et les implications pour notre pauvre barman séquestré. En résumé, on s'y croit à fond!
Note: entre la rédaction de ce test et ce lundi, 3 jours se sont écoulés. 3 jours d'Assassin's Creed intensif, que je viens de terminer. Ouaip, il est vraiment très bon, mais la première heure, décrite ci-dessus, est, pour une fois, assez peu représentative des mécanismes de jeu. Donc, en quelques mots et sans gâcher votre plaisir, sachez juste qu'il y a un certain nombre de personnages importants à assassiner pour faire progresser l'histoire. Pour ce faire, il faut se rendre en ville. Les villes sont encore cent fois plus impressionnantes que Masyaf, c'est vraiment un bonheur. Là, il faudra observer les environs, en grimpant au sommet de minarets, tours et autres points élevés. Vous identifierez des sous-missions à remplir pour en savoir plus sur l'homme à abattre, et comment procéder pour y arriver discrètement. Une fois que vous estimez en savoir assez, l'assassinat proprement dit peut commencer, c'est en général une mission plus longue et plus compliquée.
Alors oui, le jeu a quelques petits défauts: certaines sous-missions sont un peu répétitives, et je trouve qu'il y a un peu trop de combats au sabre pour un jeu censer prôner l'infiltration. Et aussi, bizarrement, certains gardes buggés parlaient allemand au lieu de français. Ca a donné une petite ambiance Castle Wolfenstein assez déplacée. Mais durant ces 3 jours, jamais je n'ai su lâcher Assassin une seconde, alors que Crysis et Super Mario Galaxy piaffaient d'impatience. Ca veut tout dire. Vivement la suite!
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