Dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif à la     modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la     télévision du futur, présenté par Renaud Donnedieu     de Vabres, ministre de la culture et de la communication,     l’Assemblée nationale a adopté mercredi soir un amendement     de la commission des affaires économiques, proposé par son     président Patrick Ollier et son rapporteur Frédéric     Soulier, ainsi que par Patrice Martin-Lalande, afin de mettre en place un     crédit d’impôt pour soutenir la création de jeu     vidéo en France.
   Ce crédit d’impôt a été annoncé     par Dominique de Villepin, Premier ministre et Renaud Donnedieu de Vabres,     ministre de la culture et de la communication, à l’occasion de la     visite des studios de création de jeu vidéo de Quantic Dream et     Ubisoft en décembre 2005.
   Il s’inscrit dans la reconnaissance du caractère culturel     du jeu vidéo, qui fait appel à de nombreux métiers et     talents artistiques : scénaristes, réalisateurs, graphistes,     créateurs de musique et de sons. Il prend en compte la place croissante     du jeu vidéo dans les pratiques culturelles des Français, puisque     15 millions d’entre eux jouent régulièrement.
   Le crédit d’impôt soutiendra la création des     jeux vidéo qui ont une dimension culturelle, en finançant     à hauteur de 20% les dépenses de production du jeu, dans la     limite d’un plafond de 3 millions d’euros par entreprise et par an.     Il complètera ainsi le dispositif du Fonds d’aide à     l’édition multimédia, qui a déjà permis de     soutenir ce secteur à hauteur de 13 millions d’euros depuis     2003.
   Le gouvernement a notifié à la commission     européenne ce dispositif en décembre 2005. Renaud Donnedieu de     Vabres avait défendu ce dossier auprès de Neelie Kroes, la     commissaire européenne à la concurrence, en octobre dernier. La     commission a engagé une procédure formelle d’examen fin     2006, qui doit s’achever dans quelques semaines.
   Ce crédit d’impôt permet ainsi de préserver     la création de jeu vidéo en France, face aux risques de     délocalisation. Comme l’a déclaré Renaud Donnedieu de     Vabres, qui présentait le projet de loi à l’Assemblée     : « Nous souhaitons que cette industrie de création et     d’intelligence puisse rester en France et dispose des moyens     nécessaires. »