Editeur: Sega Développeur: The Creative Assembly Plateformes: PC. Date de sortie: Novembre 2006. Genre: Stratégie tour par tour/temps réel. Site Officiel. Version testée: Version complète PC. | |
Le contexte: Désolé, tout d'abord, pour cette insupportable interruption depuis mon dernier test. Après un petit passage sur le billard où, cela dit en passant, Bozo l'anesthésiste m'a bien fait flipper, j'ai passé une semaine COMPLETE sans jeux vidéo. Tracassé, pas envie, trop fatigué, tout ça. Un aussi long break ne m'était jamais arrivé depuis que les Game Boy permettent de partir en vacances sans perdre le sourire, c'est dire. Heureusement, tout semble rentré dans l'ordre, et c'est avec grand plaisir que je vais pouvoir attaquer Medieval II: Total War, qui traînait dans un coin depuis un bon bout de temps.
Total War. Je suis curieux.
J'ai une tendresse toute particulière pour les jeux de stratégie tour par tour. Battle Isle, Civilization, Jagged Alliance, X-Com, ou encore Heroes of Might and Magic, ont bouffé avec voracité mes temps libres depuis des lustres, et il y a peu de choses, à part peut-être les fesses d'Alizée, qui m'enthousiasment autant que la perspective d'une longue session nocturne sur un tel jeu.
Par contre, s'il y a bien un genre de jeu que j'évite comme la peste, ce sont les STR. La plupart des strat' temps réel (pas de namedropping, ils se reconnaîtront) se résument à combiner de manière optimale une masse inquantifiable de raccourcis clavier, afin d'être le premier à balancer sur la tronche ennemie une quantité suffisante d'unités ultimes. Il y a approximativement autant de stratégie que dans une bonne partie de Pong, et les meilleurs joueurs sont généralement ceux qui ont le plus d'heures de Mavis Beacon derrière eux.
Alors Total War, avec sa partie tour par tour et ses batailles épiques en temps réel, ça va le faire ou pas?
0:02 Lors de l'installation, le jeu me demande d'introduire une CD-key composée d'un nombre interminable de caractères. Passionnant.
0:14 Et douze bonnes minutes plus tard, l'installation (deux dvd, quand même) est enfin terminée. Au moins, j'ai pu feuilleter une bonne partie du manuel.
0:15 Et quand je lance le jeu, il coince: 'Veuillez insérer le disque de jeu'. Sur les 2 DVD, il est marqué: 'Le Jeu'. Superbe.
0:16 La cinématique d'intro est une scène de combat quelconque, puis on arrive dans le menu principal. Options graphiques: un système d'autodétection venu d'ailleurs choisit une résolution de 1024x768, malgré une GeForce 8800 GTX et un moniteur LCD qui pleure sa mère en dessous de 1280x1024... Pas top, tout ça.
0:18 Bon, l'Histoire, c'était pas franchement ma cup of tea, à l'époque, et l'ère Médiévale, je situe ça grosso modo au 14 , 15 siècle. Alors quand le tutorial, la bataille d'Hastings, me place en... 1066, ça surprend un peu. Cinq minutes de Wikipedia plus tard, et j'ai rattrapé six mois de cours. C'est magique.
0:21 Voilà le topo du tutorial: Guillaume II, aussi surnommé 'Cra Roucha' quand il a le dos tourné, va traverser la Manche pour s'emparer de Londres et Nottingham, tout en protégeant sa ville d'origine, Caen. Et je dois l'assister.
0:23 Par défaut, les vues caméra pivotent grâce aux touches 1 à 6 du pavé numérique. Va falloir s'y faire! Aussi, pour sélectionner toutes ses unités, CTRL-A: ça c'est logique. A part que ça ne marche pas, clavier francophone oblige, il faut taper CTRL-Q à la place. Pff... Rien de catastrophique, les touches sont configurables, mais toutes ces petites emmerdes depuis vingt minutes illustrent à merveille pourquoi le marché du jeu sur console se porte si bien.
0:24 Allez, la bataille commence. Ma mission, si je choisis de l'accepter, est de protéger les arrières de l'armée principale de Guillaume. Pour ce faire, je dispose de cavalerie, d'archers, et de vougiers (lances). Un peu comme dans Pierre, papier, ciseaux (mais en mieux), chaque corps d'armée a ses forces et faiblesses. Les archers, ces fourbes, arrosent les vougiers à distance, les cavaliers piétinent les archers, et en cette époque bénie où il n'y avait ni Gaïa, ni Greenpeace pour fondre en larmes à la moindre bestiole égratignée, les vougiers crèvent allègrement les chevaux à coup de pique. Good times.
0:26 Ma mission est un succès: l'armée ennemie est en déroute, et je suis appelé pour prêter main forte à Guillaume. Le chef ennemi, Harold, se ramasse alors une flèche perdue (je ne sais pas si cet incident est scripté ou pas), ce qui sème le désarroi dans les rangs. Victoire!
0:32 Après ce flamboyant succès, un second tutorial va m'apprendre les bases de la campagne (la partie tour par tour), et les techniques de siège. La carte de campagne est assez claire. Les armées, représentées par un personnage surdimensionné par rapport aux villes, donne un petit air Godzilla un peu étrange, mais c'est néanmoins lisible. Chaque tour de jeu représente 3 mois... c'est du grand-stratégique.
0:35 Je dois amener mon armée à Londres, pour faire le siège de la capitale. J'ai le choix: soit je campe devant les portes de la ville et j'attends patiemment (1 an, deux ans...?) que tout le monde crève de faim à l'intérieur; soit je me confectionne un joli bélier pour exploser les portes de la ville, et ensuite, avec allégresse, on égorge les orphelins et on viole les femmes (à l'exception notoire de Camilla, même les militaires ont leurs limites). Ouais, ça me paraît un bon plan.
0:41 Y a des métiers sympa (rentier, testeur de jeux vidéo) et y a des métiers pas top (journaliste chinois, Pluto,...). Dans cette dernière catégorie, je vais inclure pousseur de bélier. Vingt de mes gars poussent péniblement un énorme bélier vers la porte d'entrée, tandis que sur les remparts, les archers anglais leur balancent des flèches enflammées. La moitié de mes hommes y restent, mais le bélier arrive à destination! La porte finit par céder! A l'assaut!
0:45 Bon, j'ai pas fait l'ecole des Cadets, et ça se sent un peu. Je ne sais pas trop quelles unités envoyer pour pousser la ligne de front à l'intérieur des remparts. J'essaie de procéder subtilement, par vagues successives, mais en fin de compte, c'est vraiment le bordel autour de cette porte.
0:46 Graphiquement, en zoomant à fond, c'est très mignon. Mais il ne faut pas rêver. Pour jouer correctement, il faut un aperçu d'ensemble, dézoomé au maximum. Les superbes screenshots comme celui ci-dessus sont donc assez secondaires.
0:49 J'ai deux fois plus d'hommes que l'adversaire, ce qui facilite ma percée dans la ville. Celle-ci se rendra si mes troupes occupent librement la place principale pendant trois minutes.
0:53 C'est fait! Londres est à moi! 3 choix affriolants s'offrent à moi: occuper simplement la ville, la mettre à sac ou carrément exterminer la population! Ah aaaah... Je tiens enfin ma revanche pour cette putain de soirée de juin 1990! Die suckers die!
0:56 Pour terminer le tutorial, je dois encore prendre la ville de Nottingham. Entretemps, sur la carte stratégique, diplomates, marchands et assassins s'affairent pour le bien de la nation...
1:12 Tout comme Londres, Nottingham tombe entre mes mains. Les commandes commencent à devenir naturelles. Dans le même temps, Caen est attaqué, je suis donc cette fois dans la peau de l'assiégé. Mais comme je dispose de plus de troupes que l'ennemi, le conseiller me propose de tenter une sortie. Le champ de bataille se transforme rapidement en foutoir indescriptible, mais je réussis à m'imposer: il me reste 200 soldats sur les 500 dont je disposais, alors que l'adversaire a perdu la quasi-totalité de ses 400 hommes. J'ai réussi le tutorial, maintenant je peux tenter la Grande Campagne (capturer 45 régions dont Jérusalem), qui promet des semaines d'effort!
4:20 Une fois n'est pas coutume, j'estime qu'il faut creuser un peu la partie stratégique pour pouvoir me faire une idée plus correcte de la valeur de M2:TW. J'ai donc entamé la Grande Campagne avec les Anglais. Durant plusieurs heures, j'ai levé des armées pour m'assurer le contrôle complet des îles britanniques en exterminant les écossais, et en écrasant les rebelles irlandais. L'envoi d'espions dans les places ennemies m'a permis d'avoir une meilleure idée de la taille des armées ennemies, tandis que mes diplomates scellaient une alliance nécessaire avec la France (combattre simultanément sur deux fronts n'est pas une trop bonne idée, demandez à Adolf).
Ensuite, Bruges et Anvers ont aussi été annexés, et si je veux continuer mon expansion, il va bien falloir casser du Français tôt ou tard. Mais si je fais ça, c'est le Pape qui va me tirer la gueule, et ma populace n'aime pas trop ça... Bon, on verra ça demain!
Vais-je continuer à y jouer? Oui.
Pourquoi? Presque à contrecoeur, je dois admettre que les batailles en temps réel sont terriblement prenantes, une fois les contrôles assimilés. Et du côté stratégique, on peut se perdre avec plaisir dans les méandres diplomatiques et économiques.
Medieval 2, est donc, en quelque sorte l'Ice Tea-Cointreau du jeu vidéo. Un mélange risqué et complètement improbable, mais qui fait mouche, et qui est la garantie de longues nuits de pur plaisir. Essayez!
Merci à Yvogoth pour le prêt du jeu. Je peux le garder encore un peu?
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