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Vito s'acoquine avec Joe pour l'aider à vendre des cigarettes à l'arrière d'un semi-remorque, choisissant soigneusement la bonne marque pour les clients en utilisant les indicateurs d'appui sur les boutons (tatillons) de Mafia II. Ils sont interrompus sans ménagement par les marlous gominés, qui mettent un terme à leur commerce illicite de cigarettes en incendiant le camion. (On trouve remarquablement peu de jurons dans les dialogues de Mafia II : alors que la plupart des dialogues des jeux, soit les évitent totalement, soit balance des «Fucking» à tout bout de champ à en faire rougir Quentin Tarantino, le seul juron que j’ai entendu en une heure de jeu – je m’abstiendrai en l’occurrence de dire ce que l’on voulait que je fasse à ma mère- m'a presque choqué).
Mafia II garde solidement les pieds sur terre et c'est encore plus apparent quand on en vient au plat de résistance de l'action à la fin de la mission. Après avoir semé les gominés lors d'une poursuite en voiture, Vito demande du renfort au boss local Eddie en l'appelant d'une cabine téléphonique, et un petit escadron de mafiosi se rassemble pour lancer des représailles. Après avoir criblé de balles le restaurant favori des gominés et l'avoir incendié avec des cocktails Molotov, les gangsters les affrontent dans un combat tendu et intense dans un complexe industriel délabré.
Loin de l'action exubérante que privilégient de nombreux jeux en monde ouvert, Mafia II propose des combats à la troisième personne exigeants et mortels dans lesquelles une progression prudente et une utilisation permanente des abris sont essentielles. Bien que dans cette mission Vito soit aidé par de nombreux amis gérés par l'IA, quelques instants à découvert pourront facilement lui coûter la vie. La visée est plutôt précise et les armes donnent une bonne impression de matérialité.
L'agencement du niveau et les schémas d'attaque des ennemis deviennent plus complexes au fur et à mesure de la progression du combat, ponctué de petit passage joliment animés et de séquences scénarisées. Il est presque touchant de voir un gominé qui s'enfuit hésiter quelques secondes à ramasser un camarade tombé.
2K Czech est tout aussi méticuleux en ce qui concerne le combat qu'il l'est dans son acquisition de licence de vieux numéros de Playboy et ses recherches de marque de beurre des années 50. Il est peut-être d'ailleurs un peu trop méticuleux – la difficulté n'est pas malvenue, mais l'espace énorme entre les points de sauvegarde peut-être extrêmement agaçant avec une action aussi méthodique et linéaire que celle-ci.
Oli Welsh
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