Editeur: Nintendo Développeur: Game Freak Plateformes: DS. Date de sortie: Juillet 2007. Genre: Aventure/jeu de rôle enfantin. Site officiel Version testée: Version complète. | |
Le contexte: Les Pokémon... Soyons honnête: je tends dangereusement vers la quarantaine, ce qui me positionne très légèrement hors du public-cible de cette saga. Et à vrai dire, je suis intimement persuadé que je tirerais nettement plus de plaisir à entamer une collection de poils pubiens récoltés dans les toilettes publiques, qu'à collectionner des Pikachu, Salamèche, Dardagnan, Carabaffe ou Roucool.
Mais voilà, la série dure depuis maintenant 8 ans, et qui sait, dans quelques années ça sera peut-être mon petit bonhomme (ici en train de capturer et dresser ChocoDoudou) qui me sciera pour avoir sa cartouche Pokemon pour Noël. Bien entendu, en parent responsable, je ferai mon possible pour l'orienter vers des jeux moins niais et plus enrichissants (GTA 6 ou Manhunt 4 me viennent directement à l'esprit), mais parfois, il ne sert à rien de s'obstiner.
Alors, avant de porter un jugement hâtif sur la série, tentons l'impossible, et testons ensemble le dernier opus des Pokémon: Pokémon Diamant. Comme d'habitude, le jeu est sorti simultanément en deux déclinaisons: Perle et Diamant. Apparemment, la seule différence entre les deux versions consiste en quelques pokémon différents d'une cartouche à l'autre...
'Djûû, quel appeau à pigeon!', serais-je tenté de dire. Mais mon passé d'irréductible collectionneur ( stickophile -autocollants Panini, de Bernard et Bianca à Ludo Coeck-, copocléphile -porte-clés-, de mémorabiliste -tickets de foot-, de cartajouphiliste -Magic-, et numismate -les euros étrangers-) m'invitent avant tout à bien fermer ma gueule...
C'est donc parti pour Pokémon. On va peut-être se faire mal, mais dans une heure, on sera un peu moins ignorants.
0:02 La version que je teste est une location. Si je veux commencer une nouvelle partie, il faut que j'efface la sauvegarde existante. Euuuh, pas moyen de jouer à 2 en parallèle, donc? Ah bah non, je suis con! Il suffit d'acheter une deuxième cartouche! C'est super. En attendant, j'efface la sauvegarde du petit Logan, qui a joué avant moi, durant... 72 heures! Gasp. Ca me fait presque mal d'effacer comme ça 3 journées complètes de la vie d'un môme...
...
Non, je m'en fous, en fait.
0:04 Je peux choisir entre un personnage féminin ou masculin, et bien entendu, je prends la gonzesse, mini-jupe tendance j-pop, que je nomme Bitchy. J'aime bien. Mon mentor aussi, d'ailleurs: quel beau nom tu as...
0:05 Le jeu s'affiche sur l'écran du dessus, et à première vue, l'écran tactile en dessous n'est pas utilisé. Etrange. Bitchy débute dans sa chambre. Dans un coin, il y a une télé et une Wii (hop, subtil placement produit). La vue est vaguement isométrique, à la Zelda: Phantom Hourglass. En un peu moins beau.
0:07 En bas, ma maman me dit que Marcus, mon copain, me cherche. Et que je ferais bien de le retrouver au plus vite. Cool. Dans la vraie vie, la mère dirait probablement: 'Et c'est qui ce Marcus? Ses parents ont une bonne situation, au moins? Et qu'est-ce qu'il veut faire avec toi dans la forêt, mmmh? Pas question de sortir, tu es beaucoup trop jeune! En plus regarde, tu es habillée comme une pute!' Mais ça ferait un moins bon jeu.
0:10 En essayant de retrouver Marcus, je remarque qu'il n'est pas possible de se déplacer en diagonale. On est limités aux quatre directions cardinales... Quelle horreur!
0:17 L'objectif immédiat est de vaincre un Leviator rouge. J'accompagne Marcus près d'un lac. Il faut éviter les hautes herbes car on y risque de se faire attaquer par des Pokémon... et pour l'instant, nous n'avons pas encore trouvé de créatures à dresser pour nous protéger.
0:20 Pas moyen d'éviter les hautes herbes ici, on va se faire attaquer... mais (quelle coïncidence!), on trouve une malette avec 3 Pokémon, parmi lesquels on va devoir en choisir un. J'ai le choix entre Tortipouss, Ouisticram et Tiplouf. Ca ne s'invente pas. On me demande de choisir, mais je n'ai pas la moindre idée de ce que ce choix va impliquer. Allez, Ouisticram a le plus débile des trois noms, je l'adopte.
0:22 Et bien entendu, directement après, je me fais attaquer par un Etourmi, un piaf qui louche. Mon Ouisticram dispose de deux attaques: griffe et Groz'yeux. Je choisis Groz'yeux, ça ne fait pas de dégâts, mais ça baisse l'attaque adverse. Les combats sont en tour par tour, c'est donc au tour de l'étourmi de m'attaquer. Pas de problème, il entame à peine ma barre de vie.
0:24 Voilà, en choississant chaque fois griffe, je tue l'étourmi, et mon Ouisticram gagne de l'expérience... Pas franchement passionnant, mais peut-être qu'avec le leveling, les choses vont s'améliorer.
0:27 Je retourne à la maison, et Maman me dit que je dois rendre la malette avec les Pokemon à qui elle appartient, un professeur du village voisin. Elle me donne aussi des chaussures de sport hyper tendance: en appuyant sur B, je sprinte.
0:33 En chemin, je dois me battre deux fois contre un Keunotor, une sorte de clebs hideux avec des dents de lapin. Mon Ouisticram gagne assez d'expérience que pour passer au niveau suivant: toutes ses caractéristiques (Vie, attaque, défense...) sont augmentées. Rien de réellement transcendant, mais je suis quand même un peu surpris (et agréablement) de voir de tels concepts (propres aux jeux de rôle) appliqués aux Pokémon.
0:36 Le professeur, à qui je remets la malette, me dit que je peux garder Ouisticram, c'est cadeau, ça fait plaisir. En outre, je peux le renommer. Desormais, ce sera Flamoku. Ouais, j'adore les jeux de mots merdiques.
0:40 Dans le village du professeur, il y a un centre hospitalier pour Pokémon (ils retrouvent la santé gratos), ainsi qu'une boutique. J'ai un peu de fric, j'achète donc des potions et 5 poké-balls, qui devraient me permettre de capturer d'autres créatures, au lieu de les combattre. Trop cool.
0:44 Je veux partir à l'aventure et dénicher ce Leviator, mais... Marcus me dit que je dois d'abord prévenir ma mère que je pars. Pfff... Ici, on sent bien l'aspect éducatif du soft: toujours avertir tes parents quand tu pars en vadrouille. Pas bête. Ma mère me file un journal (quêtes, pokédex), et la mère de Marcus me donne un colis à remettre à son fils.
0:48 Tout comme dans les irritants Final Fantasy, les combats se déclenchent au hasard, sans qu'on puisse voir l'adversaire pour le contourner. Ce système à la japonaise m'a toujours débecqueté. J'essaie une poké-ball pour capturer la bête, mais elle se libère. Je fais une deuxième tentative au tour suivant: même chose! J'ai déjà perdu deux balles pour rien. (et elles coûtent un pont... ou alors c'est moi qui suis fauché)
0:51 Quelques temps après, un PNJ m'informe qu'il faut d'abord blesser le pokémon avant d'essayer de le capturer. Merci du tuyau, mec!
0:53 Ah ouais, ça marche mieux, à présent. Je capture mon premier étourmi!
0:59 En cinq minutes, je suis à la tête de 4 pokémon! Lors des combats, un seul pokémon attaque, au choix. On peut aussi choisir, au lieu d'attaquer, de changer de pokémon, et après la victoire, seules les créatures ayant participé se partagent les points d'expérience. Ca offre quelques décisions assez intéressantes: les créatures de haut niveau ont des attaques plus puissantes, mais il faut plusieurs pokémons puissants pour former une équipe équilibrée...
Vais-je continuer à y jouer? Non.
Pourquoi? L'univers est trop enfantin, et la jouabilité souffre de certains défauts (maniabilité, usage trop restraint de l'écran tactile). Cependant, je m'attendais à un jeu catastrophique, mais certains mécanismes ont agréablement attiré mon attention (points d'expérience et évolution des créatures, gestion des combats, aspect collection...).
Si je pouvais remonter le temps et avoir 7 à 10 ans à nouveau, je pense que je serais vraiment accro à ce jeu, malgré les quolibets idiots de tous ces vieux cons de trentenaires qui ne savent même pas de quoi ils parlent.
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