Editeur: Activision Développeur: Infinity Ward Plateformes: PS3, PC, XBOX 360, DS. Date de sortie: 09/11/2007. Genre: FPS énervé. Site officiel Version testée: Version complète XBOX 360. | |
Le contexte: Il était temps! Call of Duty lâche enfin la deuxième guerre mondiale, pour se recadrer dans un contexte moderne. C'est plutôt une bonne idée, parce que j'ai buté tant de nazis virtuels ces dernières années que, quand j'entends parler allemand dans la rue, j'ai naturellement tendance à me ruer tête baissée vers l'abri le plus proche.
A nous donc, les joies des obus en uranium appauvri et les frappes chirurgicales (qui, effectivement, envoient généralement la moitié du village au bloc chirurgical).
0:03 Après une petite intro bien léchée nous rappelant discrètement que Chernobyl n'est toujours pas une destination de villégiature idéale, je commence un entraînement S.A.S. Mon nom est Soap, ce qui est parfaitement risible.
0:05 Petit entraînement au tir: la gâchette gauche locke approximativement la visée sur une cible, et la gâchette droite sert... de gâchette. Quand on tire, la manette vibre allègrement, ce qui ajoute beaucoup au plaisir. (Encore une bonne raison de pleurer pour les possesseurs de PS3!)
0:08 Je m'entraîne ensuite au couteau: je dois éventrer une pastèque (sans rire)... Commentaire de mon boss: 'Ouaiiiiis Soap, bien joué, t'es un vrai tueur de fruits!' Connard.
0:11 Entraînement suivant, dans une cabane en contreplaqué: je dois effectuer un parcours le plus rapidement possible, en abattant des cibles en carton disposées autour de moi, et en jetant des grenades aveuglantes. Je termine le truc trop lentement, sous les moqueries de mon sergent. Grrrr... Franchement, en vrai, j'aurais jamais pu faire l'armée.
0:13 Oops, je rate le lancer d'une grenade flash, et je me fais aveugler. Quelle andouille... Tout est blanc pendant 5 secondes, puis, petit à petit, la vue revient, mais certaines images restent figées au fond de ma rétine. L'effet est très désorientant, c'est réussi!
0:14 Je termine enfin le parcours dans les temps: 44 secondes. Je suis tout content de moi, mais par contre, le jeu me propose, au vu de mon score, de jouer au niveau 'Recrue' (lisez: débutant tétraplégique). Blessé dans mon amour-propre, je donne tout ce que j'ai, le carton explose dans tous les sens, les grenades volent avec une précision diabolique, pour terminer un autre drill en 36"7. Le jeu concède que j'ai le niveau pour jouer en '2ème Classe' (lisez: débutant hémiplégique). Je suis fier!
0:17 Ok, la première mission peut commencer. Nous devons intervenir pour récupérer un colis (une tête nucléaire) dans un cargo estonien, et le briefing précise qu'il n'est pas indispensable d'épargner l'équipage du bateau! D'ailleurs, cette mission tout en finesse s'appelle 'Un équipage sans importance'. Ca ne s'invente pas.
0:20 Depuis un hélico, nous sautons sur le pont de ce cargo, sous une pluie battante. Nous sommes 4 S.A.S., et de fait, mes collègues ouvrent directement le feu sur la cabine de pilotage: 'Shoot first, ask later', donc.
0:22 Un peu plus loin, nous déboulons dans un dortoir où deux marins dorment paisiblement. D'un geste ample, je les arrose d'une pluie de pruneaux avant même qu'ils se réveillent. Je trouve cela bien choquant, mais je suis sûr que ça va faire plaisir à mon supérieur...
0:25 Dans la pénombre, je vois du mouvement sur la droite: je descends un soldat qui fonce vers moi... Game over! Oops. Le soldat était dans mon camp! Les combats sont nerveux, et il est parfois difficile de distinguer qui est qui...
0:26 Heureusement, les points de sauvegarde sont fréquents, je recommence un tout petit peu en arrière. Un mot sur les graphismes. Des esprits chagrins ont déploré la résolution 'pas vraiment HD' de Call of Duty 4. 600 lignes au lieu de 720, vraiment? Dans les faits, le jeu est fluide, superbe, et en définitive, c'est tout ce qui compte. Mention spéciale pour l'animation des soldats, qui se planquent, ramassent les grenades pour les renvoyer, font semblant de mourir pour mieux me plomber quand je déambule insouciamment à côté d'eux. Salauds de marins estoniens.
0:29 Comme d'hab', quand on se prend une balle, il suffit de se planquer une minute pour régénérer. Je suis un putain de X-Men, ou quoi?
0:33 Bon, après un échange armé nourri, on récupère le colis nucléaire, mais au même moment, une explosion secoue le navire! Nous devons nous grouiller de rejoindre le pont avant qu'il ne coule!
Petit à petit, le navire se couche sur le flanc, il devient de plus en plus compliqué de courir droit. Finalement, sur le pont, j'effectue un saut pour accrocher à l'ultime seconde l'hélicoptère qui allait partir. Ouf!
0:34 Mission accomplie, donc. Je dois vous avouer que j'ai bien pris mon pied durant ce quart d'heure. Je ne suis pas naïf, je me rends bien compte que tout est terriblement scripté: si je n'avance pas, mes collègues vont patiemment m'attendre, et c'est au moment précis où je passe une certaine ligne imaginaire que la suite de l'action se met en marche. Tout semble très linéaire, mais l'action est vraiment intense, et la tension est énorme.
0:39 Pendant cinq minutes, je mate une cinématique réellement troublante. On y voit Al Fulani, le président d'un état arabe non spécifié, se faire enlever. Il sera emmené en voiture, qui fera le tour d'une ville manifestement secouée par de graves troubles civils. A travers les carreaux, on voit des échanges de tirs et des exécutions sommaires. Tout est présenté à travers les yeux du président... A la fin, on l'emmène de force dans une arène pour son exécution. Le bourreau règle cyniquement une caméra, s'approche du président en pointant son pistolet... Le temps ralentit, le coeur s'emballe, et ses battements se ressentent dans la manette. Jusqu'au bout, j'attends le Deus Ex Machina américain qui va sauver le pauvre président. Mais non. Un coup de feu, un écran noir. Je reste abasourdi pendant un instant... C'est sidérant de réalisme et de cruauté. Bien entendu, j'apprécie énormément qu'un jeu puisse encore me secouer. (pour les curieux, youTube vous offre déjà la vidéo de cette scène, en version courte ou en version longue).
0:43 Voyage en Russie, à présent, où les S.A.S. ont pour mission de récupérer Nikolaï, l'informateur qui nous avait tuyauté sur le cargo estonien. Dans une plaine de hautes herbes très élégantes, on entre en contact avec des ennemis équipés de mortiers et de grenades.
0:46 Les grenades sont extrêment mortelles (vraiment?) . Il faut surveiller en permanence un indicateur, et dégager vite fait s'il en atterrit une à proximité. Il est en théorie aussi possible de renvoyer la grenade vers son expéditeur. Mais il faut être rapide. Ici, par exemple, j'ai ramassé la grenade et elle m'a explosé en pleine gueule...
0:53 Djûûû, il est hard ce niveau! Ils sont équipés de lance-roquettes, de mortiers, de grenades et en plus, de loin, ils ressemblent comme deux gouttes d'eau à mes condisciples...
0:56 Pas question, ici, de transporter 8 armes différentes. On ne peut transporter qu'une ou deux armes différentes. Mais le choix proposé est malgré tout important, car on peut ramasser toutes les armes laissées à terre... en échange de son arme actuelle. Choix cornéliens en perspective, donc: le fusil de snipe longue portée ou l'AK47? Le lance-roquettes ou le mini-Uzi?
1:00 Je déniche effectivement un fusil de snipe bien caché. Je bats en retraite, trouve un coin protégé, et je m'apprête à faire de jolis cartons sur ces dangereux terroristes. Enfin!
Vais-je continuer à y jouer? Oui.
Pourquoi? Scripté et linéaire, CoD 4 offre cependant une expérience mature, extrêmement rythmée et réaliste. (L'avis d'un expert: j'ai tiré au pistolet, une fois. J'ai vu Full Metal Jacket 2 fois au cinéma. Et je lis Tom Clancy. Enfin, ses nègres.) J'avais peur d'un patriotisme pro-américain exagéré, mais rien de vraiment notable à ce sujet dans la première heure. Evidemment, le scénario où 4 Marines et 4 S.A.S. sauvent le monde libre peut prêter à sourire, mais bon, j'ai déjà trop souvent vu des plombiers italiens et des hérissons bleus faire encore plus fort.
Call of Duty 4 est donc une excellente surprise. Allez, je le termine en vitesse!
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